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Au fil des mots

Au fil des mots
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Au fil des mots
19 janvier 2010

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7 janvier 2010

Je t'aime sans m!

Écrivez tout votre amour, mais sans la lettre m .

Je te hais avec rage avec hargne, chaque jours de plus en plus: c'est incontrôlable et je n'y peut rien c'est plus fort que tout! Dès l'aube jusqu'au coucher, je te hais tant, si tu savais... ça en est épuisant!

Je te hais pour tout ce qu'on ne sera plus, pour ces années envolées, gâchées, nos paroles évaporées et oubliées... Je te hais car tu as tout pris: le coeur, la raison, la personne que j'étais ! Je te hais pour ton absence et tes silences, pour cette vie qui n'est pas  la notre, pour cette vie l'un sans l'autre, pour ce grand vide que tu as laissé...

Je ne te déteste pas: je te hais juste pour essayer de trouver encore le courage d'oublier la douleur de l'absence! Oublier encore et toujours, en vain... Pour fuir cette folie que provoque l'obsession car je ne vois plus que toi... Je te hais pour faire naître l'espoir enfin de t'oublier, pour  occuper ce cerveau, ce coeur qui bat pour rien, qui souffre trop à force de se  souvenir! Chercher en vain à offrir des vacances, du repos à ce coeur qui n'en peut plus de toute cette confusion!

Je te hais tel un grand cri de détresse qui ne trouvera plus d'écho, un S.O.S  étouffé, refoulé ...  A défaut de t'appartenir et te dire "Je t'aime!"... je te hais et c'est tout!

24 novembre 2009

L'anniversaire

En temps ordinaire, elle n'aimait pas cette journée! Le téléphone n'allait faire que de sonner. Elle allait avoir le droit au même plaisanterie: " Combien de cheveux blancs ce matin? " ; " Tu ne  te sens pas trop vieille? " ... Et puis, il y a le traditionnel gâteau et les voeux qu'on allait lui demander de faire avant de souffler ses bougies, voeu  qui ne se réalisait d'ailleurs jamais... Non ce jour là, c'est le jour qu'elle adore oublier, le jour où elle voudrait rester couchée  sous la couette... Elle avait toujours eu horreur de son anniversaire!

Pourtant là c'était différent! Elle se levait le sourire aux lèvres, le soleil était même de la partie comme si cette journée allait être  prometteuse... Elle pensait aux appels qu'elle allait recevoir, les plaisanterie allaient même la faire sourire... Elle pensait aux invités qui allaient venir... D' habitude chaque bougie sur son gâteau lui rappelle un ami qui a quitté sa route, ceux qui ont oublié le rendez vous, ceux qui ne sont plus là à l'appel... Une bougie de plus pour elle c'est encore un peu de sa jeunesse qui s'en va. Chaque bougie est  la marque  du temps qui passe .... Il n'y a pas à dire c'est une grande phobique du nombre de bougies sur son gâteau d'anniversaire!

Mais aujourd'hui c'est différent, c'était si stupide de penser  ainsi! Elle le sait bien maintenant, elle en est certaine... D'ailleurs ce soir, au milieu de ses amis fidèles, de sa famille,  malgré les années ecoulées, elle fera un voeu  avec l'envie très forte qu'il se réalise... Des anniversaires, des journées comme celle là elle en veut d'autres, elle en a soif , elle en a faim! Pourquoi est ce seulement maintenant que cela lui semble évident? Pourquoi penser aux absents en ce jour précisement? Pourquoi  se laisser envahir par  les fantômes tous les ans? Pourquoi ne réalise t'elle que mainteant qu'elle a juste à savourer la présence de ceux qui ont toujours été là, de ceux qui ne l'ont pas oubliée? Pourquoi s'angoisser et  pleurer sur les bougies supplémentaires sur un gâteau? Ce n'est pas toujours le signe temps qui passe: c'est juste une année de  vie en plus à son compteur... Et c'est merveilleux!

Non, elle le sait cet anniversaire sera différent de tous les autres! Rien ne viendra le gâcher, il sera joyeux, sans larmes, sans regrets... juste  avec ceux qu'elle aime! Elle va rire de chaque plaisanterie, dévorer chaque sourire, se remplir de chaque éclat de rire, se délecter de chaque baiser... Rien ne viendra entacher cette journée parce qu'elle sait maintenant  que c'est peut être son dernier anniversaire...

13 novembre 2009

La voiture rouge

Une voiture rouge arriva et s'arrêta! Elle  observa le conducteur... Soudain il comprit, il sortit de la voiture, elle se dirigea vers lui, ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre... Elle l'embrassa d'un baiser timide ambiguë, ceux qui glisse de la joue en effleurant les lèvres ... Dans un soupir elle lui dit  "tu m'as tant manqué" et il répondit  "toi aussi!"....  Il la serra très fort de peur qu'elle disparaisse, elle se blottit dans ces bras pour mieux  en ressentir la  chaleur  qui lui avait tant manqué, qu'elle avait tant recherché, qu'elle avait tant espéré...

Il est 5h20. Plus de baisers, plus de bras, plus d'embrassade, plus de retrouvailles... Ce visage qu'elle connaît par coeur, qu'elle a tant voulu revoir est partit...

Elle a encore rêvé de lui cette nuit! Tout avait pourtant l'air si vrai: la joie de se retrouver, son visage entre ses mains, la chaleur de ses bras, la douceur des baisers, l'odeur de sa peau, le son de sa voix... Elle se sentait tellement bien! Elle aurait tellement voulu que ça dure un peu plus longtemps...  Vite, très vite elle veut se rendormir encore pour le retrouver, le rejoindre, ressentir de nouveau cet amour, ce bien être, cette plénitude qui lui redonne vie... Fermer les yeux et repartir vers lui...

Elle va se lever, encore une journée comme toutes les autres, encore une journée sans intérêt,sans éclat! Un jour de plus à vivre sans lui... Elle se sent vide, épuisée comme à chaque fois qu'elle rêve de lui! Elle qui se sent si seule... Elle qui a des je t'aime plein la tête, stockés dans son âme! Elle dont le coeur déborde de je t'aime en attente d'être livrés... Alors certaines nuits elle rêve de lui, c'est si bon, si doux, ça a l'air tellement réel... Elle se raccroche à lui, c'est son seul asile! Elle a hâte d'être à nouveau le soir de le retrouver  dans ses nuits, dans  ses rêveries... Peut être que  cette nuit encore  elle le reverra ...

3 novembre 2009

Le prix Aléa

untit4y447ledCe texte a été écrit pour l'atelier d'Aléa: "Vous venez de recevoir un prix... décrivez votre réaction face à la presse et vos plus fervents admirateurs ou rédigez votre discours de remerciements."

Je suis très émue et très touchée d'avoir reçu ce prix Aléa! Je ne pensais pas que mon écriture puisse plaire!

Écrire était pour moi l'unique moyen de figer des souvenirs, des émotions... C'est une étrange et curieuse manière de restituer des images, des situations dont au final on ne sait même plus si on les a vécues, ou si on les a inventées! C'est un étrange paradoxe de ne plus savoir si on écrit ce qu'on vit ou ce qu'on aimerait vivre...

Chaque atelier est une destination dont on ignore quels mots ils faut emprunter pour arriver à bon port. La seule certitude: prendre sa plume et se laisser guider! Chaque mots mis bout à bout réservent ainsi son lot de surprise, on les utilise, on se laisse porter par eux pour être surprise parfois des détours, des chemins de traverse qu'ils vous ont fait emprunter... Écrire c'est un étrange voyage, qu'on fait seule avec soi même, ou parfois la schizophrénie semble présente tellement il est difficile de se reconnaître et/ou de se découvrir entre les lignes!

J'écris, peut être seulement par crainte d'oublier un visage croisé, un être cher qu'on a aimé; celui qui n'est plus là, ou qu'on aimerait juste ramener vers nous pour mieux oublier son absence ... Écrire c'est peut être ça: remplir une page blanche de mots pour combler le vide de notre vie! Peut être est-ce juste un plaisir égoïste pour revivre à l'infini ces instants de bonheur fugaces qu'on voudrait rendre éternels? J'écris peut être juste pour lutter contre le temps, la défaillance de ma mémoire ou l'érosion de mes souvenirs!

Ce soir j'ai juste envie d'écrire un mot: Merci!

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29 octobre 2009

Pour qu'il dépose les armes...

Texte écrit pour Aléa. " Leçon de seduction": où, quand, comment approcher l’être aimé, ou simplement désiré.

guide_seduction_300x209Je sentais que moins tu me regardais et plus tu avais envie de me toucher. J'avais juste  envie que ta main remplace ce regard pénétrant quand tes yeux glissaient dans mon décolleté , qu'ils recouvraient mes hanches et la courbure de mes reins. Mon corps avait juste envie de sentir ta main sur mes seins, mais c'est la caresse de ton regard qui me faisait frissonner.

J'étais là devant toi, perlée de gouttes d'eau juste couverte d'un drap de bain. Je cherchais dans tes yeux une invitation  à venir vers toi! J'aurais put laisser glisser cette serviette au sol, venir plus près de toi, frotter mon corps humide  contre le tien. J'aurais put laisser courir mes doigts sur tes muscles saillants, les glisser doucement jusqu'à la boucle de ton ceinturon et te ronronner trois mots  doux dans l'oreille.... Mais non, cela aurait été trop facile! Je voulais que tu sois celui qui ne résisterai plus! Je voulais qu'enfin se soit toi qui cède sous la pression du désir, je voulais qu'enfin se soit ta raison qui défaille... Je voulais juste que se soit toi qui vienne dans moi!

Ton regard se plongeait enfin dans le mien, lentement, intensément, follement, passionnément... Il remontait vers la cambrure de mes reins. Enfin mon corps ne t'inspirait plus que des caresses, je sentais que j'allais juste renaître, là devant toi, tant nos corps brûlaient de désir... Enfin tu déposais les armes! Envolée la raison, dévorés par l'emprise de nos  sens je savais que là maintenant j'allais juste t'appartenir... Je savais  qu'enfin ton désir avait été  plus fort que ta raison! Je savais à  cet instant précis, où nous étions ventre contre ventre, qu'enfin nos corps allaient s'incendier et que nous allions nous consumer comme le font tous les amants d'un soir...

16 octobre 2009

Temps amoureux

Ce texte est inspiré par cet atelier     

Un instant,

une seconde fugace,

ton regard qui m'embrase

tes lèvres qui m'embrassent

ton corps dans le mien…

Une nuit ,

quelques jours …

dans une vie.

Etreintes du passé...

Tout finit !

Passent les saisons.

S'envolent les années .

Images sur papiers glacés.

Visages plus ridés,

traits plus marqués

Un jour,

par hasard,

ton regard encore...

Charme irrésistible

pour toujours.

Douce et triste musique,

dansent nos souvenirs...

A jamais séparés!

T’aimer

pour l’éternité…

28 septembre 2009

La solitude amoureuse

Ce texte a été écrit pour cet atelier.

J'ai essayé de la fuir mais en vain... Chaque secondes, chaque jours qui passent elle se rappelle à moi! Elle m'enveloppe doucement malgré moi! Comme je la hais, la solitude amoureuse! Elle est insidieuse et ravageuse. Elle s'invite sournoisement. Elle nous aveugle, on ne voit plus les petits riens, les petits détails ceux qui nous irradiaient et nous habitaient de l'intérieur. A cause d'elle, on oublie  ces petits mots délicats qui métamorphosaient nos vies. Elle nous fait crier pour un rien, prononcer des mots durs, et on se dit je t'aime sans même plus y croire.

La solitude amoureuse nous vide peu à peu de nos sentiments! Elle  nous berce d'illusions: celle de ne plus être seul alors qu'en réalité nous le sommes chaque jours un peu plus quand l'autre s'éloigne peu à peu... Il vous évite, il tourne le regard. On s' embrasse plus par habitude que par grande passion... L'odeur du parfum de l'autre sur votre  peau n'est plus qu'un lointain souvenir! Les jours passent, on se croise sans plus se voir... On se tourne le dos, on se regarde s'éloigner lentement l'un de l'autre. Cette solitude là, nous immobilise dans les apparences du couple: on devient lisse alors qu'en réalité l'un est au bord de la crise de nerfs et l'autre de l'infidélité!

La solitude amoureuse c'est la dérive du couple,c'est sa petite mort! Tous les jours, on essaye d'avoir envie mais le temps passe et nous sommes passés avec... Les envies on les cherche! L'amour a fait place à l'habitude, les matin câlins sont devenus des matins chagrins où l'autre s'en va sans un regard... S'unir à l'autre pour la vie et se détacher de lui progressivement!  Elle balaye toutes nos promesses...Ainsi va la vie, ainsi vont les amours. Chacun de nous valse avec sa propre solitude amoureuse,celle qui nous laisse nous leurrer dans notre histoire et sauver les apparences.

La solitude amoureuse éloigne de nous les secondes de tendresses, les regards aimants, le regard aimé qui devient  flou... On se réveille alors le coeur enfermé, il ne tremble plus et votre peau ne frissonne plus! Cette solitude là prépare son berceau à l'indifférence,où le désir cède sa place à l'ennui.... Elle nous montre notre propre impuissance face au temps qui passe. Notre impuissance face à l'autre  qui vous quitte lentement mais sûrement... La solitude amoureuse nous rappelle que rien ne dure vraiment, que tout s'efface  hélas, que rien ne résiste à l'usure du temps , que nous ne sommes en fait que de passage...

25 septembre 2009

J'aurais voulu être...

Texte écrit pour l'atelier d'Aléa : écrire un texte sur ce qu'on aurait aimé être.

J'aurais voulu être l'étudiante étrangère et non pas cette petite étudiante française ordinaire,  banale et commune sur les bancs de la fac. J'aurais voulu être celle qui va jusqu'au bout de ce qu'elle ressentait et non pas me laisser submerger par toute une valse d'émotions que l'on refoule... J'aurais voulu  être dans cet avion pour  à l'arrivée me jeter dans  tes bras et être l'expatriée de ton coeur!

J'aurais juste voulu être un peu plus courageuse, audacieuse et beaucoup moins rêveuse... J'aurais voulu être réaliste et moins naïve quand pour dix amours de trouvés un seul est vraiment regretté!

J'aurais voulu être écrivain pour pouvoir écrire cette vie qui n'est pas la mienne et trouver les mots justes  quand je suis lasse de ton absence et de ton silence... J'aurais voulu être une comédienne pour pouvoir vivre  en toute insouciance cette vie qui n'est pas la mienne!

J'aurais voulu être la dernière , pourquoi pas l'unique pour ne plus être la première! J'aurais voulu être celle qui se réveille le matin à tes cotés et non plus celle dont on  a rêvé... J'aurais voulu être celle  qui n'est plus un souvenir, être dans ton présent pour ne plus être celle que l'on regrette.

J'aurais voulu être amnésique quand lentement les souvenirs reviennent et que le temps qui passe n'efface pas la peine, le chagrin  et le goût des regrets...

J'aurai voulu être... tout simplement et ne plus avoir été...

9 septembre 2009

Mademoiselle Pichot

Ce texte a été ecrit pour l'atelier d'Aléa.

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  Il y  avait ces fleurs des champs que je ramassais sur le chemin de l’école tous les matins, je lui faisais son bouquet. J’étais heureux, j’étais dans la classe de Melle Pichot! Après ma mère, c’était la plus belle ! Elle avait de beaux yeux verts,un chignon et toujours des boucles blondes qui s’en échappaient ! Ah Melle Pichot on aurait dit un ange …. Sa voix était douce , même quand elle nous apprenait une table de multiplication je croyais entendre une berceuse…

Je me souviens une bêtise par ci , une bêtise par là, juste parce que je voulais rester le soir de corvée pour effacer le tableau noir, ranger la classe, quelques instants pour être seul avec Melle Pichot ! Je glissais toujours sur son bureau un petit bonbon que je chapardais dans la boulangerie du coin… Ah comme elle était belle Melle Pichot !

J’ai 40 ans, une dame s’avance vers moi : " Mais c’est notre Petit Pierre qui a bien grandit ! " Oui Melle Pichot, c’est bien moi… Elle a toujours son chignon, les cheveux ont blanchis, mais ses yeux sont toujours aussi verts et son regard toujours bienveillant  et doux ! Elle porte toujours la même eau de cologne parfumé à la rose … Ah comme ça sentait bon dans sa classe : odeur de rose mêlée à celle de la poudre de craie et de la colle Cléopâtre …


Melle Pichot ,vous rendiez toujours mes rentrées plus douces avec votre sourire !Elle ne s’est jamais mariée, pourtant c’était la plus jolie institutrice de l’école mais elle a épousé sa profession… Ses enfant, nous l’étions tous et moi je voulais être son préféré car je l’aimais beaucoup ! Ce matin, c’est mon grand garçon qui sera à son tour un enfant de Melle Pichot, un des derniers car c’est la dernière année de Melle Pichot . " Comment s’appelle ce grand garçon, j’espère qu’il sera moins coquin que son papa ! "


Bonne rentrée, très chère Melle Pichot et ce soir sur votre bureau vous trouverez un bonbon comme autrefois…  Saviez vous que c’était moi qui vous le déposais ?
Bonne rentrée mon garçon ! Le temps a passé sur nous tous, sur toi qui grandit, sur moi et l’enfant que j’étais... et sur cette adorable Melle Pichot … La Boucle est bouclée !

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